Les Français, le bonheur et l'argent

Lauréat du Prix Lycéen "Lire l'Économie" 2018

L'ouvrage "Les Français, le bonheur et l'argent"  des  Editions Rue d'Ulm vient de recevoir le prix Lycéen "Lire l'Économie" 2018 .

Les Français, le bonheur et l'argent
Yann Algan
Elizabeth Beasley
Claudia Senik

Editions Rue d'Ulm, 2018
Collection du CEPREMAP n° 46
Lauréat du Prix Lycéen "Lire l'Économie" 2018

Résumé

Bonheur, satisfaction dans la vie, confiance et optimisme : où en sont les Français ? Il existe une spécificité française en matière de bien-être et ce livre met en lumière plusieurs paradoxes.
Les Français se disent moins heureux et plus pessimistes que la plupart des citoyens des autres pays européens ; ce mal-être concerne avant tout les questions économiques ; et c’est en France que la relation entre bonheur et argent est la plus forte. Ceci vient sans doute de leur défiance vis-à-vis des institutions : ne pouvant plus compter sur elles pour organiser leur destinée collective  et les protéger contre les principaux risques de la vie, les Français  se replieraient sur leurs ressources personnelles. Au malheur collectif s’oppose alors un bonheur privé.
Mal-être et défiance se traduisent par un processus de polarisation politique, avec la montée de l’extrême droite notamment.  Lors des dernières élections présidentielles, le vote en faveur d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen a marqué le clivage entre optimistes et pessimistes. Quelle que soit sa postérité, le sursaut d’optimisme du mois de juin 2017 montre que, même si l’état d’esprit des Français est si ancien qu’il finit par se confondre avec une attitude culturelle, il n’est pas pour autant irréversible.

Les auteurs

Yann ALGAN est doyen de l’École d’affaires publiques et professeur d’économie à Sciences Po. Il est co-directeur de l’Observatoire du bien-être du Cepremap. Ses recherches portent sur l’économie numérique et collaborative, le capital social et le bien-être. En 2009, il a reçu le prix du meilleur jeune économiste français. Ses livres sur la confiance et la société française ont reçu les prix du meilleur essai (LIRE) en 2007 et du meilleur livre d’économie en 2008 (La Société de défiance, Rue d’Ulm), ainsi que le prix lycéen du meilleur livre d’économie en 2012 (La Fabrique de la défiance, Albin Michel). Il est membre de l’Institut universitaire de France, Senior Editor de la revue Economic Policy et membre du Conseil d’analyse économique.

Elizabeth BEASLEY est conseillère scientifique à l’Observatoire du bien-être au Cepremap. Ses recherches portent sur le bien-être, l’évaluation des politiques publiques, l’économie comportementale, l’éducation et le développement de capital humain et social.

Claudia SENIK est professeur à l’université Paris-Sorbonne et à l’École d’économie de Paris. Co-directrice de l’Observatoire du bien-être du Cepremap, membre de l’Institut universitaire de France, elle est également chercheuse associée à l’IZA (Institute for the Study of Labor, Bonn). Ses travaux portent sur l’économie du bien-être subjectif, et en particulier sur le lien entre revenu, croissance, inégalités et bonheur. Elle travaille aussi sur les attitudes politiques ainsi que sur le lien entre institutions et normes de genre. Elle est l’auteur de nombreuses publications dans des revues internationales et de L’Économie du bonheur (Le Seuil, 2014, « La République des idées »).

Amory GETHIN et Thanasak JENMANA sont doctorants à l’École d’économie de Paris.

Mathieu PERONA est directeur exécutif de l’Observatoire du bien-être du Cepremap.