Lecture de Kim Hyesoon

Poésie coréenne

Soirée consacrée à la poésie coréenne contemporaine organisée à l'ECLA (Espace des Cultures et Langues d'Ailleurs)

Lecture de Kim Hyesoon
La question de la voix dans L’Autobiographie de la mort

 

Avec

Avec KIM Hyesoon (poétesse coréenne, professeure à l’Institut des Arts de Séoul),

KOO Moduk (traductrice littéraire, docteure en Études cinématographiques, enseignante de coréen à ECLA)

Kim Hyesoon, née en 1955 à Uljin, en Corée du Sud, est une des figures majeures dans la poésie coréenne contemporaine. Elle a commencé une carrière de critique littéraire en 1978. Puis ses premiers poèmes ont été publiés dans la prestigieuse revue coréenne Littérature et esprit (renommée Littérature et société depuis 1988) à la fin des années 1970, où le pays était encore sous le régime de la dictature militaire. La poétesse a publié une douzaine de recueils de poèmes et plusieurs essais. Par ailleurs, elle a reçu de nombreux prix littéraires parmi les plus importants de son pays et a exercé une profonde influence sur la nouvelle génération des écrivains coréens des années 2000. Actuellement professeure de création littéraire à l’Institut des Arts de Séoul, elle est l’un des poètes les plus sollicités par de nombreux festivals internationaux de poésie. Plusieurs de ses livres ont été traduits dans le monde.

 

Autobiographie de la mort, le douzième recueil de poésie de Kim Hyesoon

« La question de la voix est fondamentale dans le recueil, qui, selon l’auteur, est inspiré du Livre des morts tibétain. Comme l’indique le titre, il s’agit bel et bien d’une autobiographie, écrite par la mort. Comment est-il possible que la mort raconte sa propre vie ? De quelle vie parle-t-elle précisément ? Sa vie antérieure ou actuelle ? Est-ce la mort au sens général ou au sens particulier ? « La mort est décomposition ; elle est le sans-réponse », écrit Emmanuel Levinas. A cet égard, la mort n’appartient pas au monde langagier, sa voix ne peut être que le silence lui-même. Mais comment faire entendre ce qui est inaudible ? A quel corps appartient donc cette voix fantomatique qui persiste et pourtant n’existe plus dans le monde où nous vivons ? »*

 

*Koo Moduk, « La mort ou la question de la survie », dans Kim Hyesoon, Autobiographie de la mort, traduit du coréen par Koo Moduk et Claude Murcia, éd. Circé, 2018, p. 5-6.

Mis à jour le 4/3/2019