Jean-Loup Puget

Prix Gruber de Cosmologie

Jean-Loup Puget reçoit le Prix Gruber de Cosmologie 2018

Le Prix Gruber de Cosmologie 2018 a été remis à l’équipe Planck et à ses membres Jean-Loup Puget (Laboratoire de Radioastronomie de l’ENS) et Nazzareno Mandolesi (INAF, Bologne), pour la cartographie de la température et de la polarisation du rayonnement diffus cosmologique, avec l'observatoire spatial Planck de l'Agence spatiale européenne (ESA).

Jean-Loup Puget, astrophysicien, est ancien élève de l'École normale supérieure de Cachan (1966-1970).  Il  est  docteur ès sciences  1973  sous  la  direction  d’Evry  Schatzman),  avec  des  travaux  de  thèse  effectués  à  l’Université  de  Maryland  et  au  Goddard  Space  Flight  Center  de  la  NASA  (1970-1971).  Il  est  chercheur  au  CNRS  depuis  1973.  Il  est  directeur  de  recherche  émérite  du  CNRS  depuis  2014  à  l’IAS Université Paris Sud et au département de physique de l’Ecole normale supérieure, Paris depuis 2018.

Il est membre de l'Académie des sciences (France) depuis 2002 et lauréat du Prix Jean-Ricard en 1989. La médaille du COSPAR (COSPAR Space Science Award) lui a été décernée en 2014. En 2018, il a également reçu le prix Shaw en astronomie en 2018.

Jean-Paul Puget © CNES/Rachel Barranco, 2014


"Le prix Gruber a été attribué d'abord à l'équipe Planck ce qui me satisfait pleinement. Les grandes collaborations impliquent beaucoup de talent et de travail, de nombreuses personnes dans les instituts académiques, mais aussi dans les agences de moyen, comme les agences spatiales et les équipes industrielles dans le cas de Planck. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis les premières propositions que Nazzareno Mandolesi et moi-même avons envoyées à l'ESA. Le prix Gruber contribue à la reconnaissance de ce travail collectif qui s'étend sur une très longue durée et qu'il n'a pas toujours été facile de faire connaître.
Le prix Shaw pour l'astronomie, annoncé seulement quelques jours après le prix Gruber, concerne également des travaux antérieurs, en particulier deux qui me tenaient à coeur car ils répondaient, pour le premier, à un problème très ancien, et, pour le second, à un objectif que j'avais en tête depuis le début de ma carrière :
• la proposition (avec Alain Leger) de la présence massive de grosses molécules d'hydrocarbures aromatiques dans le milieu interstellaire ;
• la mise en évidence de fond cosmique infrarouge dans les données de la mission spatiale COBE avec une équipe de l'IAS (A. Abergel, J.P. Bernard, F. Boulanger, F.X. Desert, G. Lagache)."
Jean-Loup Puget, le 15 mai 2018