« Avec son discours du Nobel, Dylan livre une performance aussi inédite que rusée »

Par Marc Porée

"La littérature, Dylan n’a pas fait que la rencontrer. Il la parle, aussi."

Par Marc Porée (Professeur de littérature anglaise - Directeur du département Littérature et langages de l'ENS)

Entamée en octobre 2016, la longue séquence « Dylan et le Nobel » vient enfin de se clore, au grand soulagement des autorités de Stockholm. Le 4 juin 2017, à quelques heures de l’expiration du temps imparti, l’interprète-compositeur s’est acquitté de l’obligation faite à tout récipiendaire de prononcer une conférence publique. En l’absence de discours, le chanteur pouvait dire adieu au joli pactole de neuf cent mille dollars qui accompagne la distinction. Une fois de plus, donc, Dylan aura su saisir sa chance au vol (kairos) et faire preuve de ruse (dolos). Rien d’étonnant de la part d’un artiste qui place résolument son propos sous le signe d’Homère, de l’Odyssée et d’Ulysse, le héros de la mètis, cette intelligence multiple, ondoyante et bigarrée.

Retrouvez l'intégralité de l'article de Marc Porée sur The Conversation.

Sur le même sujet écoutez la conférence donnée le jeudi 15 décembre 2016 lors du séminaire Actualité Critique.

 

Bibliographie recommandée

 

Guy Daman, “The Nobel Prize for literature, at long last, has been awarded to a complete idiot”, The Spectator, 14 October 2016, http://blogs.spectator.co.uk/2016/10/nobel-prize-literature-long-last-awarded-complete-idiot/

Christopher Ricks, Dylan's Visions of Sin, New York, Harper Collins, 2003.

Bibliographie Chanson et Littérature