Jouer l'actrice. De Katharine Hepburn à Juliette Binoche.

Jouer l'actrice
De Katharine Hepburn à Juliette Binoche

Jean-Loup BOURGET (dir.)
Françoise ZAMOUR (dir.)

Ed Rue d'Ulm, 2017

Collection Actes de la recherche à l’Ens n° 20
(publications électroniques / digital publications)

Résumé

Le principe de construction du volume fait alterner des textes qui prennent en compte, sous un aspect particulier, l’ensemble du champ de recherche ouvert par la thématique « jouer l’actrice », et des articles qui se proposent d’étudier une modalité particulière de l’incarnation de l’actrice par une actrice, qu’elle soit réelle ou imaginaire. Dans un premier temps, les auteurs ont choisi de mettre en avant le caractère particulier de cette représentation de l’actrice : le genre, toujours au sens gender. Une actrice, c’est d’abord une femme au cœur d’une industrie dominée essentiellement par les hommes.
La deuxième section du livre est consacrée au travail de l’actrice. Il impose d’envisager la relation qui unit, ou sépare, l’actrice et le réalisateur. L’interaction entre actrice et réalisateur oscille souvent entre collaboration émancipatrice et domination patriarcale. Les contributions de la troisième partie mettent au premier plan la préoccupation, voire la menace, que représente le passage du temps. Le vieillissement est le principal prédateur de l’actrice, mais le temps de l’histoire du cinéma n’est pas absent non plus de la problématique, notamment celui des crises et des mutations du médium. Enfin, une actrice qui « joue l’actrice » se joue toujours un peu elle-même, aussi la question comporte-t-elle un aspect autobiographique qu’ont mis en avant plusieurs des contributeurs. Support privilégié de l’imaginaire, l’actrice magnifie une femme toujours changeante, toujours redécouverte par son spectateur, toujours réinventée, par les auteurs et les metteurs en scène, mais d’abord par elle-même.

- - - - - - - - - -

Les auteurs

Jean-Loup BOURGET est professeur émérite d’études cinématographiques à l’ENS, où il a créé et dirigé le département d’Histoire et Théorie des arts (2004-2012). Il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages portant principalement sur le cinéma hollywoodien classique. Le dernier s’intitule King Vidor (avec F. Zamour, Vrin, 2016).

Françoise ZAMOUR, docteur en études cinématographiques, enseigne l’analyse de films et l’esthétique du cinéma au département d’Histoire et Théorie des arts de l’ENS. Ses travaux portent essentiellement sur l’expression du politique au cinéma. Dernier ouvrage paru : Le Mélodrame dans le cinéma contemporain, une fabrique de peuples (PUR, 2016).

Chloé GALIBERT-LAÎNÉ prépare actuellement une thèse SACRe en études cinématographiques à l’ENS (PSL) sous la direction de Dork Zabunyan (Paris 8) et de Jérôme Sackur (EHESS). Ses recherches portent sur les souvenirs que gardent les spectateurs des films qu’ils voient, et sur les pratiques d’appropriation d’images (found footage, remix…) à l’ère du numérique.