Essai : Il n’y a pas d’amour parfait de Francis Wolff

Créé le
23 novembre 2016

Le prix Bristol des Lumières 2016 a couronné, mercredi 23 novembre dernier, , le philosophe Francis Wolff (Département de philosophie de l’ENS) pour Il n’y a pas d’amour parfait (Fayard) dans la catégorie essai français. 
 

Livre amour parfait wolffParu en octobre 2016 dans la collection "Histoire de la pensée" de Fayard, Il n’y a pas d’amour parfait se propose de définir l’amour par ses composantes en évaluant ses limites : passion, amitié et désir. Le prix, et c’est une de ses spécificités, a été attribué à la suite d’une délibération entre les membres du jury retransmise en direct sur France Culture, dans l’émission "Du grain à moudre".

 
L’amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires, des comédies irrésistibles, des tragédies bouleversantes. Il est possible d’y ajouter quelques considérations philosophiques. Des préliminaires, seulement. Non à l’amour (le philosophe n’a là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c’est son domaine, dit-on).
L’amour n’est ni l’amitié, ni le désir, ni la passion. C’est la fusion improbable de ces tendances opposées. Car les composantes de l’amour ne jouent pas collectif, tel est le drame, et la grandeur, de l’amour. C’est parce qu’il est de nature hétérogène, donc instable, qu’il est le moteur tout-puissant de tant d’histoires, grandioses ou banales, dans les littératures universelles et dans nos vies ordinaires.

 

 

 

 

 

Francis Wolff est philosophe, professeur émérite au département de philosophie de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Il est notamment l’auteur, chez Fayard, Pourquoi la musique ? (2015).